Traitement de l’anxiété
Six à huit séances
Lors de mon dernier article j’ai parlé du cas typique d’un « anxieux » qui vient consulter, et comment malgré l’opinion généralisée, l’anxiété est quelque chose qui est relativement facile et rapide à traiter lors d’une thérapie. Aujourd’hui je vais expliquer ce qui se passe pendant les six à huit séances qui sont nécessaires pour que le patient sente qu’il peut encore une fois maitriser son monde émotionnel et psychique et pour que l’anxiété diminue considerablement.
Le thérapeute commence par décrire les émotions. Il y a deux catégories: les émotions positives, et celles qui sont négatives. Les émotions positives sont super, nul besoin de les modifier. Les émotions negatives sont majoritairement deux: la tristesse et la colère. Il y a la peur aussi, bien sur, la peur et/ou l’angoisse. Et, ce qui est fascinant, dans la majorité des cas c’est cette peur qui a pour fonction de masquer les deux autres émotions.
Il est plus facile d’avoir une angoisse généralisée que d’être déprimée, par exemple. La tristesse est très dur à assumer. La tristesse touche à un malaise existentiel, à une difficulté profonde à faire face à la vie et au monde qui nous entoure. Mais, encore plus difficile à assumer est la colère. Surtout pour des gens « bien », des hommes « gentils », des femmes « bien élévées ».
Il est intéressant de se demander: « Si je n’étais pas anxieux, je serais comment? » Au premier abord, le patient répond: « Ah, je serai trop bien, ce serait génial… » Mais si on creuse un tout petit peu, on touche à la tristesse ou à la colère…. Et c’est là où est le point pivotant de la thérapie. Le patient se rend compte que son monde émotionnel est vaste et complexe, et n’est pas limité à la peur. Et à partir de là, petit à petit, il se rend compte aussi que c’est lui qui est le maitre à bord son navire psychique, qu’il n’est pas impuissant, et qu’il peut controler ce qui lui arrive, et ce qu’il ressent. Ce sentiment de controle est primodial, je le décrirai dans le prochain article.